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mercredi 7 décembre 2016

Lendemains incertains...


Très tôt nous avons appris
à poser un pied devant l'autre.

Que de chutes nous sommes-nous ainsi évitées !

Pourtant le plus souvent, nous marchons
en aveugle dans nos existences respectives.

Alors que faire
si nos expériences ne nous donnent
pas le don de double vue ? 

© ema dée

lundi 5 décembre 2016

Mon premier artbook sur les femmes en préparation... (reporté)

Fidèles internautes,


D'aucuns-es se demandent peut-être où j'en suis dans la réalisation de mes petits livres personnels et ils auront raison de se poser la question.

L'expérience m'a montré que si je voulais tenir la distance, c'est-à-dire donner corps sous une forme ou une autre aux projets éditoriaux qui agitent mes rêves et peuplent mes nuits sans sommeil, il fallait accepter différents temps successifs ou imbriqués : des temps de création intensive, des temps de recherches azimutés, des temps calmes, ordonnés et des temps de vacuité - ceux-là même qui permettent de se ressourcer, de prendre du recul, de faire des rencontres ou de se redécouvrir. 

Depuis  le mois de mars, je prépare en secret un petit objet qui me tient à cœur, un artbook (ou portfolio "amélioré), d'un volume raisonnable (entre 40 et 60 pages) et dans lequel j'expose une sélection d’œuvres plastiques et graphiques sur un sujet, une douce obsession qui traverse mes œuvres, comme un trait d'union : la femme dans tous ses états.

La plupart des réalisations sélectionnées (dessins, illustrations et objets) ont été montrées ici ou sur le blog Improzine, dans mon portfolio en ligne sur Ultra-book, dans des expositions individuelles ou collectives, ou encore, dans mes premières autoéditions. 

 
Vue de l'intérieur en cours...

L'idée n'est pas d'être redondante puisque s'y ajoutent quelques créations inconnues. Ensuite, toujours encline à expérimenter de nouvelles formes de promotion  et d'exposition personnelles, j'ai cherché à les mettre en regard les unes par rapport aux autres dans le but de faire émerger sinon de nouvelles significations, au moins de chouettes vis-à-vis. Enfin, j'aime me dire que grâce à ce livre, j'offre la possibilité à chacun, de se promener dans mes œuvres comme dans un musée de poche.

Cette sélection ne fut pas aisée, car il a surtout s'agi, tout au long de ce nouveau projet, de trouver un équilibre - j'espère le bon - entre l'envie irrésistible de tout montrer et la création d'une maquette claire, agréable, sans surcharges, d'une part,  et d'autre part, d'opter pour une mise en page à l'écoute des publications actuelles mais qui sache être singulière malgré tout...

Rejeter une image, en faire entrer une autre, la montrer en totalité ou de manière fragmentaire, zoomer sur un détail ou au contraire, proposer l'image en pleine page... sont autant de questions que la création de ce troisième livre a soulevées. Questions qui se posent de manière récurrente puisque je les rencontre également, lorsque je prépare un book en prévision d'une rencontre avec un éditeur.

Vue de l'extérieur en cours...

SISTERS just want to have fun est mon premier artbook né de ces cogitations, interrogations et envies.
 
Comme pour le recueil Peurs. Images & Textes publié en 2014, il sera disponible dans ma boutique Blurb, sur demande, ou sur un prochain salon auquel je n'hésiterai pas à vous convier !

À bientôt. 

© ema dée

dimanche 4 décembre 2016

Ema Dée fait son ciné sur Improzine...

... à l'occasion de la journée nationale du Cinéma indépendant. Organisée par la FASCiné, la Fédération des Associations de Spectateurs de Cinéma, elle a lieu chaque année le 3 décembre.

Quels sont ses objectifs ?  Ce sont notamment la "défense des salles indépendantes et des cinémas de proximité" ainsi que la promotion du "cinéma non-mercantile, favorisant la diversité culturelle et la personnalité des acteurs et des créateurs", dans un paysage artistique et culturel dominé par la multiplication des salles multiplex, la réduction drastique des copies de films d'auteurs et par conséquent, de la durée de leur diffusion en salles, face à l'hégémonie des blockbusters, par exemple. Pour plus d'infos, c'est ici.
*
Des objectifs qui ne laissent pas insensibles les joyeux drilles de l'équipe Improzine, eux-mêmes fans de films d'auteurs. Chacun de ses membres a eu envie de célébrer l'événement une seconde fois*. Je rappelle le principe défini par Thomas Cloué : imaginer l'affiche d'un film, écrire un synopsis alléchant et rédiger la semaine suivante (si les conditions d'emploi du temps le permettent), une critique de chacun des films proposés.  Cette année, l'incitation lancée par N'Karna est : inventer un film à suspense pour les studios Badass Song. Pour suivre cette célébration originale, cliquez ci-dessous :

http://improzine.blogspot.fr/search/label/FESTIVAL%20IMPRO%20DES%20CIN%C3%89S

© ema dée

* Un formidable événement déjà mis à l'honneur en 2015.

jeudi 1 décembre 2016

L'automne en retard avec Gustav Klimt

Très cher automne,



Je me suis beaucoup inquiétée pour toi ;
Voilà pourquoi je t'écris cette lettre.
Tu as été si tardif 
et en même temps, si court comme
évincé par Dame Hiver,
Ou avais-tu hâte de t'éclipser ?
Pourtant, les arbres se paraient de rouge, de brun 
et de jaune feu. 
Pourtant, mes nuits étaient enfin molles et enfin alanguies
après la chaleur violente apportée par Messire l'Été.

Je me suis beaucoup inquiétée
Car tu as été si froid tout d'un coup.
Toi qui m'a habituée à tes souffles chaleureux,
tes lumière rougeoyantes à la tombée du soir.
Tu as été si triste et si mélancolique, et si plaintif !
Tous ses vents glacés et entêtés !
Pourquoi tant d'amertume et tant de froidure ?
Toi qui a toujours été si doux, calme et contemplatif.


Je me souviens il y a quelque temps,
Tes rues grises aux manteaux demi-saison, aux chapeaux élégants
et légers,
Tes allées pavées, humides et amoureuses,
Tes jardins encore verts, inégaux, expressionnistes,
Tes cours d'écoles aux grandes bottes de pluie rouges ou bleu marine,
Tes dimanches matins aux réveils tardifs, 
Tes heures de béatitude silencieuse, les bras accoudés à la fenêtre,
Tes courses folles dans les bois persistants dégoulinants de gouttes 
transparentes,
Tes sauts de joie dans les flaques de feuilles mortes,
Tes collections de plumes ramassées sur les chemins terreux de la forêt 
domaniale,
Et tes promenades oisives dans les marchés couverts 
aux joues rosies.

Je me suis beaucoup inquiétée pour toi.
Tu es passé sans poser tes valises.
Comme pressé de repartir.

J'espère que ma lettre te trouvera en bonne 
santé.

Affectueusement,
Ema
*
Encore plus concernée par le temps qui passe et les saisons qui défilent - toujours au rendez-vous mais jamais semblables - je poursuis mon cycle d'hommages mêlant clin d’œil aux artistes que j'aime, écritures poétiques et expériences graphiques. Cette fois-ci, j'ai choisi de dire merci à l'artiste autrichien symboliste, Gustav Klimt (1862-1918), un des plus éminents membres de la Sécession de Vienne et de l'Art nouveau. J'admire son hymne à la beauté féminine, sensuelle, douce et froide à la fois, ses portraits intimistes, ses grandes fresques décoratives, savamment organisées autour d'allégories, et son talent hors pair dans la création de motifs ornementaux complexes et raffinés.

Je voulais aussi rendre hommage à l'une de mes saisons favorites depuis mon enfance, celle de la rentrée des classes, de la chaleur douce des mois de septembre et d'octobre, celle de la chute molle et gracieuse des feuilles sur les chemins, des dimanches reposants où je pouvais lire sans interruption, ou ne rien faire à part regarder la course des nuages à travers des rideaux d'une pluie fine et ininterrompue : l'automne.

Enfin, j'ai choisi pour cette occasion de célébrer la couleur et le motif (qui me procurent en même temps un plaisir enfantin et une souffrance bien adulte tant la combinaison des deux est à chaque fois périlleuse), ainsi que la tendresse (dans un portrait de famille imaginaire) et le souvenir.

Rendez-vous un peu avant la fin de l'hiver, pour une nouvelle composition.

© ema dée

Ascension vitale ?


À tout petits pas, j'avance vers le précipice qu'est la vie.

© ema dée